jeudi 10 février 2011

Éducation/ Mouvement de grève des ATSEM dans les écoles maternelles La Ville de Montpellier dénonce la responsabilité politique du gouvernement

Le mouvement conduit actuellement par les ATSEM dans les écoles maternelles de Montpellier vise la longueur des journées et le temps quotidien d'exposition aux élèves. Les élus et la direction des services de la Ville de Montpellier sont conscients de la pénibilité qui en résulte pour ces agents et la reconnaissent pleinement.

Cette situation a été générée par le rythme scolaire hebdomadaire, modifié par le gouvernement sans aucune concertation, à la rentrée de septembre 2008, établissant 4 jours scolarisés au lieu de 4 jours et demi antérieurement. Il en résulte une concentration horaire sur chacune de ces quatre journées, qui affecte tous les acteurs et usagers des écoles maternelles et élémentaires.

Les élèves en sont les premières victimes, qui connaissent des journées de 6 heures de cours, au mépris de leur rythme chronobiologique. Les personnels de l'Éducation nationale et des communes pâtissent également de l'organisation et des horaires qui en résultent. Et les collectivités locales sont placées en porte-à-faux.

La Ville de Montpellier, à l'instar de l'Association des maires des grandes villes de France, du Réseau français des villes éducatrices, de la Fédération de parents d'élèves FCPE et de l'Académie de médecine, notamment, dénonce cette situation qui n'a que trop duré et qui est de la responsabilité politique du gouvernement. Elle demande que les travaux de la conférence nationale sur les rythmes scolaires, que le ministère de l'Éducation nationale a, non sans mal, consenti à mettre en place, aboutissent à des décisions gouvernementales significatives et rapides.

Sans se faire d'illusions sur la réactivité du gouvernement, la Ville a engagé un dialogue social avec les organisations syndicales. Le temps de travail quotidien d'une ATSEM est aujourd'hui de 9 h 45, dont pratiquement 9 heures en lien avec les enfants. L'objectif est de réduire ce temps, afin de permettre aux ATSEM d'exercer leur métier avec équilibre et sérénité sans pour autant porter atteinte à l'objectif de réussite éducative porté par la municipalité.

Une délégation a été reçue en mairie mardi soir. Des propositions ont été faites avec un calendrier de travail. Quelle que soit la bonne volonté de la municipalité, la résolution du problème ne pourra être complète qu'avec la participation active et déterminée des services de l'Éducation nationale, qui doit avoir une juste considération pour la réalité du travail quotidien, auprès des enseignants et pour près du double d'heures, des ATSEM de la Ville.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire