A- Le pôle d’échanges multimodal Nice-Aéroport
1- Les enjeux du pôle multimodal
Un accord commun des acteurs, Etat, Conseil Régional, Département, Communauté Urbaine,
RFF, SNCF, Société aéroportuaire, CCI, a conduit à l’identification d’un pôle stratégique
entre le littoral et la vallée du Var, sur l’axe Est / Ouest, nœud de connexion de l’ensemble
des infrastructures de transport.
Une étude a permis, en accord avec les partenaires, d’arrêter un dimensionnement du pôle
sur la base de 10 millions de voyageurs/an en 2023 avec une projection de 17 millions de
voyageurs/an en 2030.
Cet équipement jouera un rôle majeur et structurant pour l’OIN et bien entendu pour la
métropole Nice Côte d’Azur. Il est le premier et principal maillon d’un véritable réseau de
pôles multimodaux qui jalonneront l’Eco-Vallée au service de la mobilité durable.
Il revêt une importance de premier rang pour le futur quartier du Grand Arénas (pôle
d’affaires à vocation internationale) et notamment pour le projet de parc des expositions qui
bénéficiera ainsi d’une position quasi unique en Europe au contact du deuxième aéroport de
France et au cœur de la destination azuréenne.
Quatre enjeux principaux ont été identifiés :
- un enjeu de déplacement pour une mise en relation efficace des différents modes de
transport. Il s’agit principalement d’un pôle « voyageurs » qui a pour objet une mise en
relation de l’ensemble des moyens de transport : aéroport, lignes ferroviaires dont le TER,
tramway, bus, cars, taxis, modes doux et plus tard la LGV ;
- un enjeu urbanistique fort avec la nécessité de créer des liens entre les quartiers
environnants et les autres équipements majeurs de la basse vallée du Var ;
- un enjeu économique avec la constitution d’un véritable quartier d’affaires et la
réalisation du centre des expositions et des congrès qui, avec ce pôle, sera un levier
économique majeur pour le territoire ;
- un enjeu d’innovation dans le cadre de la démarche Eco-cité en termes de conception,
de fonctionnement et de gestion.
2 – Le programme et le calendrier
Le programme propose une constructibilité de l’ordre de 70 000 m² dont 11 000 m² environ
pour les équipements de transport sur les bases suivantes :
- une organisation sur un axe Nord-Sud de part et d’autre de la voie ferrée, reliant l’aéroport
à la route de Grenoble, autour d’un espace public structurant, permettant de les relier entre
eux dans une approche d’urbanité apaisée.
Les études de maîtrise d‘œuvre urbaine seront engagées début 2011. Elles porteront
notamment sur les missions de conception, d’avant-projet et de projet relatifs à la
réalisation des infrastructures du pôle. Un démarrage des travaux est prévu en 2013 si les
financements sont installés.
2016 : livraison du pôle comportant toutes les fonctionnalités de transport en lien avec la mise
en service de la ligne Est-Ouest du tramway
Aux environs de 2023 : accueil de la LGV
3 - Le pôle multimodal : un élément structurant de l’Ecocité
Le sud du périmètre de l’O.I.N., sur le territoire de la communauté urbaine Nice Côte
d’Azur, a été sélectionné par le ministère du développement durable pour entrer dans la
démarche Eco-cités au côté de douze autres grandes opérations de développement urbain.
Elles auront accès au fonds « ville de demain » des investissements d’avenir pour adosser un
cofinancement Etat à des actions innovantes déployées sur le périmètre des Ecocités.
Dans ce cadre, le pôle multimodal de Nice-Aéroport se positionne comme un équipement à
très haut niveau d’innovation au service des usagers pour une mobilité durable et optimisée.
B- Liaison voie Pierre Mathis à l’autoroute A8
La Voie Pierre Mathis a été ouverte à la circulation le 16 février 2007. Toutes les études de
trafic réalisées montraient qu’à la sortie Grinda, nous arriverions très vite à saturation et que
le carrefour saint Augustin serait très rapidement thrombosé.
1. Qu’a fait la précédente municipalité ?
Une première délibération a été prise le 15 septembre 2006, délibération modifiée le 16
mars 2007. Cette dernière délibération engageait la concertation publique sur la nécessité de
réaliser un ouvrage permettant d’éviter les carrefours GRINDA et ST AUGUSTIN.
La concertation s’est déroulée du 16 avril au 1er juin 2007.
Une réunion publique a été organisée le 14 mai 2007 et présentait simplement les principes de
raccordement de la Voie Pierre Mathis à l’Autoroute A8.
Deux solutions étaient proposées :
- la solution 1 : avec un mini tunnel reliant la chaussée nord à la chaussée sud de la Voie
Pierre Mathis et un mini tunnel reliant le boulevard Cassin au boulevard Pompidou.
- la solution 2 : tunnel direct entre la sortie de la Voie pierre Mathis et la route de
Grenoble.
Le registre de concertation a permis de recueillir 72 avis :
- 34 avis favorables à la solution 1,
- 32 avis favorables à la solution 2
- 8 avis hors sujet.
La précédente équipe municipale n’a donné aucune suite à cette concertation.
2. Actions engagées avec mon équipe
- Premières visites de terrains.
- Dès juillet 2008 : 1er courrier au Cabinet de Jean-Louis Borloo pour demander la
construction d’un tunnel unidirectionnel reliant la voie Mathis à l’A8 sur une longueur de
1550 m.
- 2ème courrier à Jean-Louis Borloo le 31 décembre 2008 proposant l’intégration du projet
dans le contrat de concession liant ESCOTA à l’Etat.
- Réponse de Jean-Louis Borloo le 20 juillet 2009 demandant la saisine du Conseil d’Etat.
- 2010, réponse négative du Conseil d’Etat, qui in fine, a considéré qu’il n’était pas possible,
dans le cadre contractuel qui lie l’ETAT à ESCOTA, de faire réaliser par cette dernière ce
tunnel.
Conscient du caractère prioritaire de ce projet j’ai tout de suite proposé au Conseil
Communautaire de lancer les études de liaison entre la sortie ouest de la Voie Pierre Mathis et
la vallée du Var, l’A8 et le quartier Arénas-Aéroport.
Parallèlement, j’ai engagé une réflexion sur la mise en œuvre d’études pour améliorer le cadre
de vie des habitants de l’avenue Grinda et de la route de Grenoble (les études acoustiques sont
en cours).
Au vue du projet multimodal tel qu’il est projeté aujourd’hui, la solution n° 1 présentée n’est
plus envisageable. En effet, avec les flux actuels de circulation, cette solution enverrait,
devant le pôle multimodal, 20 à 25 000 véhicules jour sur le boulevard René CASSIN dans le
sens ouest et environ 20 000 véhicules jour dans le sens est.
De plus, compte tenu du tracé du projet tram, le tramway serait coupé deux fois par ce projet.
Seule reste envisageable la liaison directe entre la Voie P. Mathis et la route de
Grenoble.
Aujourd’hui, les études sont en cours. Les premières études pour ce nouvel ouvrage ont
été présentées au Centre National d’Etudes des Tunnels (CETU) basé à Lyon. Ces études
permettent de valider le principe d’un tunnel à double voies dans le sens Nice vers la route de
Grenoble qui acceptera tous les gabarits de véhicules.
Les études opérationnelles sont engagées.
D’ores et déjà je vous annonce qu’un point d’étape sur ces études sera effectué à l’occasion de
la livraison des travaux qui sont en cours de réalisation sur la voie Mathis.